Rachel Ries, notre amie d’Amérique, a changé son nom de scène pour Her Crooked Heart. Ces jours-ci, elle se rappelle au bon souvenir des Rouennais en se faisant tatouer sur le bras une clé médiévale qui lui avait été offerte lors de son séjour en Normandie.

Rachel Ries et Rouen, c’est toute une histoire, à laquelle pas mal de Rouennais ont participé, d’une manière ou d’une autre. Tout commence par le téléchargement illégal de son premier album, Ghost of a gardener. Et une invitation à venir jouer en France, si l’occasion se présente. Rachel dit « banco », et vient jouer une première fois au 3 Pièces, à Rouen.

L’année suivante, Europe and Co lui propose une résidence d’un mois. Elle est alors hébergée chez des amis-bienfaiteurs de l’association, qui lui mettent à disposition une chambre, des instruments de musique et une chapelle souterraine du Moyen-Âge pour travailler sereinement. La ville, son histoire, ses monuments, et les lieux qu’elle fréquente l’inspirent beaucoup, elle écrit beaucoup de textes et compose dans la foulée les mélodies qui vont avec. La voir travailler aussi vite et aussi bien est impressionnant.

Elle donnera quelques « house shows » pour tester ces nouvelles chansons devant un public restreint et privilégié. L’année d’après, en 2016, Rachel Ries revient à Rouen et joue au Théâtre de l’Almendra. Elle présente au public rouennais l’objet de son travail intense : un EP 4 titres qu’elle a appelé Cardinal – The Rouen EP. Quelle fierté pour nous tous. Rachel nous avait tellement remerciés d’avoir un jour téléchargé illégalement son album sur le net (eh oui !).

En 2017, Rachel Ries devient Her Crooked Heart, un nouveau nom pour une nouvelle direction. Elle sort un nouvel EP en mai, intitulé To Gentlemen. L’ambiance est la même, la voix si douce et forte à la fois de Rachel, le piano et la guitare hantent ce disque.

L’histoire de l’artiste américaine avec Rouen n’est pas encore terminée, comme le prouve la photo que Rachel a posté sur les réseaux sociaux ce mercredi 28 février 2018. On y voit la jeune femme se faire dessiner un tatouage sur l’avant-bras. Le motif ? La clé de la chapelle souterraine du Moyen-Âge de Rouen… Une clé qui lui avait été offerte par les propriétaires, et que Rachel s’était fait dérober le jour même de son départ de Normandie. Une chasse au voleur par 40°c s’était alors engagée dans les rues du centre-ville pour retrouver le Mac, le passeport, l’argent liquide de Rachel, mais surtout la clé. Sa disparition avait rendu Rachel inconsolable. Voici qu’elle réapparaît de la plus belle des manières ! À bientôt Rachel.

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