
L’étonnant duo sera en concert à Rouen le vendredi 21 avril 2017, avec The Telmos. Avant de découvrir leurs « folk songs » sur la scène du 3 Pièces, Juliette, moitié féminine de 13th Procession, se confie.
13th Procession, un duo qui vient du Havre ou de Paris ?
Juliette : « Plutôt du Havre, parce que nous sommes originaires de là-bas. Et puis de Paris quand même, parce que nous habitions par hasard à une rue de distance l’un de l’autre dans le 13e arrondissement de Paris et que Baptiste y est toujours installé aujourd’hui. Cela fait partie de notre histoire, à Baptiste et à moi. Entre les deux, il y a Rouen, où nous avons déjà joué. Aux Terrasses du Jeudi, en 2015, avec notre ancien groupe, Golden Gloss & the Cannon. Au 106 aussi, avec 13th Procession, en première partie de Michael Kiwanuka, en novembre 2015. »
Dans votre bio, on lit que 13th Procession est une « association imprévue », pourquoi ?
« Ce n’était pas spécialement programmé comme ça, j’étais chanteuse et Baptiste guitariste dans un groupe, Golden Gloss & the Cannon. Ce n’était pas du tout le même style et nous n’étions pas censés nous retrouver à deux comme ça. Mais nous avions en nous ce besoin de revenir à l’essentiel, nous avions besoin de musique folk. Les autres membres du groupe n’aimaient pas trop alors que pour Baptiste et moi, la musique venait toute seule. »

À quand datez-vous « l’officialisation » de 13th Procession ?
« Nous avons commencé sous cette forme dès 2012, sans que ce soit officiel. Nous avons même joué pour l’inauguration du tramway du Havre, le 12 décembre 2012. Nous avons eu ensuite des propositions, des concerts, nous avons commencé des enregistrements… Mais c’est véritablement depuis 2016 que nous avons décidé d’y aller à fond. L’enregistrement de Shed a commencé en janvier de l’année dernière et nous avons pu le sortir au Tétris, au Havre, en septembre de la même année. L’album est sorti, mais il nous manque malheureusement un distributeur pour qu’on puisse le trouver partout. Nous nous occupons nous-mêmes de mettre les singles sur toutes les plateformes d’écoute, et l’album est tout de même disponible en physique sur Bandcamp. »
On a pu lire une chouette chronique de Shed dans le Rock & Folk de mars 2017, c’est une belle reconnaissance, non ?
« Oui, c’est assez impressionnant effectivement. Nous travaillons avec une boîte qui assure notre promotion, ça marche plutôt bien. Hier nous faisions une interview sur France Culture et France Bleu par exemple. C’est toujours excitant et valorisant mais au final, on ne sait pas quel est l’impact de tout ça sur la reconnaissance de notre travail. »
Vous proposez des clips pour accompagner vos chansons. Est-ce que l’image est aussi importante que le son?
« En ce qui concerne « Shiny rain », nous avons pris énormément de plaisir à le tourner. Nous avions envie de représenter notre musique en images. On retrouve l’univers graphique du disque, avec le retour au décor de la pochette. La réalisation du clip ne s’est pas vraiment passée comme nous l’avions imaginée, mais nous en sommes très satisfaits. »
Qu’est-ce que vous écoutez de votre côté ?
« On a pas mal de goûts en commun avec Baptiste. Bon, lui s’inspire souvent de guitaristes inconnus, comme John Fahey par exemple. Moi, je suis très Sufjan Stevens par exemple. Baptiste moins, mais c’est impossible qu’il n’aime pas ! (rires). Alela Diane ou Lana Del Rey font aussi partie des gens que nous écoutons. »
Comment fonctionne votre duo ?
« Très naturellement, avec le temps que nous avons chacun à lui consacrer. Quand Baptiste m’envoie quelque chose, ça me parle directement. J’écris sur la musique, et en général ça lui plaît en retour. On reste souvent sur une première idée d’ailleurs, après, ce n’est qu’une question d’arrangements. D’une manière générale, on aime beaucoup cette simplicité du projet guitare-voix. On peut jouer n’importe où, que ce soit sur scène ou dans la rue. Baptiste, ça lui change, il était habitué à jouer avec un pedalboard de deux mètres de haut ! »
Et sur scène ?
« Ça se passe plutôt très bien ! On se comprend tout de suite, pas besoin de trop répéter. Nous n’avons pas besoin de jouer plus fort que l’autre, on est vachement à l’écoute. On aime bien le partage avec le public, ce côté intimiste. On propose notre musique, une musique qu’on a envie d’écouter assis sur un plaid. »
The Telmos + 13th Procession – Vendredi 21 avril 2017 – 21h – Le 3 Pièces – Rouen – 7€ (5€ adhérents Europe and Co)
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